L'OSCE

 
Le projet d'une conférence sur la paix, la sécurité et la coopération en Europe a été lancé par les soviétiques en 1954 mais les occidentaux ont toujours été réticents. Pire, durant cette période, les Etats-Unis élaboraient un plan d'attaque nucléaire sur la Russie (opération Dropshot).

L'ouverture de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe a lieu en 1973, et l'Acte final d'Helsinki est signé en 1975. Cet accord prévoit en particulier :
- de développer la coopération entre les Etats
- de faire progresser la compréhension et la confiance mutuelles
- le règlement pacifique des différends 
- la non intervention dans les affaires intérieures   
- le non recours à la menace ou à l'emploi de la force
- l'inviolabilité des frontières

En 1990, le sommet de Paris adopte la "Charte pour une nouvelle Europe". Cette charte est censée consacrer la fin de la guerre froide.

En 1994, la CSCE devient l'OSCE, l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Cette organisation, qui réunit tous les États européens, les États-Unis et le Canada, la Russie et les États issus de l'ex-URSS, est censée assurer le règlement pacifique des conflits, l’inviolabilité des frontières, et une sécurité commune. Mais malgré la chute du communisme, l’OSCE a été marginalisée par les occidentaux au profit de l’OTAN (qui n'a pas pour objectif le règlement pacifique des conflits). Pour les Etats-Unis, l'objectif n'est pas la sécurité commune en Europe, l'objectif est de maintenir leur hégémonie mondiale, et donc de privilégier l'OTAN au détriment de l'OSCE, de favoriser l'élargissement de l'Europe, puis l'élargissement de l'OTAN, dans le but d'encercler la Russie, de l'affaiblir et d'empêcher un rapprochement entre la Russie et l'Allemagne.

En refusant l'intégration de la Russie dans l'OTAN à la fin des années 1990, avec le déclenchement de la guerre de l'OTAN contre la Serbie en 1999, puis l'ingérence de la CIA et de l'OTAN dans les affaires de l'Ukraine dès la chute de l'URSS, en passant par l'implication de la CIA lors de la révolution de 2014 en Ukraine, l'exploitation des tensions dans le sud Caucase par l'intermédiaire de l'Azerbaidjan (un autre Etat considéré par Brzezinski comme un pivot géopolitique, au même titre que l'Ukraine), la tentative de rapprocher la Moldavie et la Géorgie de l'Union européenne et de l'OTAN (voir le rapport de la Rand Corporation de 2019), les Etats-Unis ont violé à de nombreuses reprises les principes de l'Acte final d'Helsinki et de la Charte de Paris.

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