QUEL BILAN, POUR LA FRANCE ET L'EUROPE ?

Nous sommes en France dans une crise totale : politique, démocratique (avec la disparition des contre-pouvoirs),  morale, écologique, migratoire, économique, financière, sociale avec une accélération du processus de dégradation depuis les gilets jaunes, puis la crise de la Covid 19 et la guerre en Ukraine (une guerre entre la Russie et l'OTAN). Et de même que l'on a assisté à des mensonges (« tous vaccinés, tous protégés » ou encore « les vaccins sont sûrs et efficaces à 95 % »), à une disparition du débat contradictoire lors de la crise de la Covid 19 (« il faut mener une guerre contre un dangereux virus censé provoquer 300.000 à 500.000 morts, seule la vaccination de l'ensemble de la population pourra nous sauver, il n'y pas de discussion possible avec ceux qui ne suivent pas le discours officiel, ce sont de dangereux complotistes ») et à une propagande pour une solution unique, les vaccins à ARNm, la France s'est engagée dans une voie unique avec une propagande de guerre contre la Russie (« la Russie est la seule responsable de la guerre en Ukraine, il n'y a pas de discussion possible avec Poutine, ce dernier veut envahir l'Europe, la Russie n'adhère pas à nos valeurs sociales et économiques, elle représente l'axe du mal »). Si nous étions en démocratie, nous aurions eu un débat démocratique concernant différentes questions :

Quant au bilan de l'Europe, il est catastrophique :

Avec une perte de ses valeurs morales (deux guerres sur le territoire européen, une explosion des dépenses militaires qui va alimenter l'inflation), une perte de crédibilité au niveau international, un déficit démocratique patent, une désinformation généralisée, le projet européen ne fait plus sens. L'Europe s'étant construite dans l'opacité depuis 1984, on comprend mieux la gestion opaque de la crise de la Covid 19, une crise qui constitue le point d'orgue du délitement de l'Europe. L'Europe, telle qu'elle se construit, est contraire aux  besoins et aux intérêts de la population. L'abstention, le vote protestataire et le désinvestissement du travail témoignent d'une sécession des gens ordinaires. L'Europe n'est pas en capacité d'assurer le bien-être de ses peuples, ni d'assurer son indépendance. Au niveau géopolitique, elle reste inféodée aux Etats-Unis qui profitent de la guerre en Ukraine (cela affaiblit l'Europe, dope l'industrie américaine de l'armement et la vente de gaz de schiste à l'Europe après la destruction du gazoduc...). Au niveau énergétique,  les sanctions prises en 2022 contre la Russie sont non seulement inefficaces (y compris pour le pétrole) mais de plus contre productives pour les européens, et catastrophiques au niveau mondial du fait des risques de pénurie alimentaire, et donc de migration de populations. Au niveau sanitaire, l'Europe n'assure plus la production de médicaments.

L'Europe est en plein déclin, victime d'une destruction planifiée et sous la menace d'un effondrement, avec une montée en puissance d'un sentiment anti-occidental au niveau mondial, un Occident qui perd toute crédibilité. Ce qui pose la question de la responsabilité du personnel politique au pouvoir depuis les années 1980. L'incompétence ou les erreurs ne peuvent pas tout expliquer, puisque les mêmes politiques sont menées depuis l'Acte Unique sans la moindre remise en question. Reste le choix entre corruption, ploutocratie et système pathocratique, avec une probable combinaison de ces différents facteurs, ce qui semble d'autant plus cohérent si l'on considère les analogies que l'on retrouve dans la gestion de la construction européenne depuis 1984 comme dans la crise de la Covid 19. Une telle dégradation des valeurs morales et de l'éthique est à mettre en lien avec la perte des besoins spirituels. Si le bilan européen est catastrophique pour les peuples européens, c'est par contre une grande réussite du point de vue de la ploutocratie et du système pathocratique qui sont aux commandes, qui organisent une désinformation digne de la pravda à l'époque soviétique, et engagent l'Europe dans des guerres. Faire croire que la Russie (censée être « l'axe du mal ») aurait la volonté d'envahir l'Europe (un modèle soi-disant vertueux alors qu'il est en pleine décomposition morale) semble être le seul argument pour tenter de justifier une fuite en avant dans un fédéralisme européen centralisateur et autoritaire. En réalité, comme le souligne le rapport du Sénat de 2011, l'Europe avait tout intérêt à développer des liens de coopération avec la Russie (des liens bien plus importants que ceux avec l'Ukraine).

Faute de s'organiser et d'élaborer un projet de société qui réponde aux enjeux et aux besoins des sociétés et des populations, la société civile européenne (et donc aussi chacun d'entre nous) laisse à des pouvoirs prédateurs, à une oligarchie, à une ploutocratie et à une pathocratie la liberté de façonner le futur selon des intérêts privés dans le cadre d'une globalisation économique à l'anglo-saxonne : 

Derrière la volonté de nombreux gouvernements en Europe pour poursuivre la guerre en Ukraine depuis l'arrivée au pouvoir de Trump en 2025, on peut retrouver diverses motivations : sauver le partenariat stratégique sur les matières premières signé le 12/07/2021 entre l'UE et l'Ukraine, continuer à utiliser l'Ukraine pour mener une guerre d'usure contre la Russie, voire même chercher à démembrer la Russie, maintenir un climat de peur, pour imposer un contrôle social, ou pour imposer une fédéralisation de l'Europe que les peuples auraient refusée en temps normal, l'impossibilité d'assumer les mensonges de l'Occident depuis la chute de l'URSS, l'impossibilité d'assumer la défaite de l'Ukraine et de l'OTAN, conflit de valeurs (wokisme contre christianisme orthodoxe), tenter d'assimiler l'Europe au camp du « bien », et la Russie au camp du « mal », éviter de s'occuper des réels problèmes, en France comme en Europe...


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